Il est 7h12 à Paris Gare du Nord.
Antoine, consultant en supply chain, jette un œil à son café encore fumant… et à son billet pour Roissy. Dans 20 minutes à peine, il sera au terminal 2, prêt à embarquer pour Francfort. Pas de taxi hors de prix, pas de RER B aux arrêts interminables : un direct fluide, rapide, prévisible.
Ce scénario, c’est celui que la Ligne Roissy–Picardie va rendre possible dès 2026.
Aujourd’hui, la liaison Gare du Nord ↔ Roissy oscille entre 30 et 35 minutes (quand tout va bien). Demain, la connexion sera non seulement optimisée mais surtout stabilisée :
Pour les trajets Amiens ↔ Roissy, le bond est spectaculaire : 1h40 aujourd’hui, environ 1h02 demain. Chantilly ↔ Roissy ? Plus d’une heure aujourd’hui, contre 16 à 20 minutes demain. On parle de gains chronométriques allant jusqu’à 80 minutes sur certains itinéraires.
Pourquoi c’est un game changer ?
Parce que le temps est la nouvelle monnaie. Et réduire d’un tiers ou de moitié le “last mile” entre Paris et un hub aérien mondial, c’est réécrire la géographie économique du nord francilien.
Pour l’UNPI 95, cette mutation est plus qu’une opportunité : c’est une alerte stratégique. Les investisseurs qui sécurisent aujourd’hui du foncier ou des actifs à Roissy, Goussainville, Louvres ou Chantilly auront un avantage compétitif massif d’ici 3 à 5 ans. La fenêtre n’est pas éternelle : le marché va absorber cette nouvelle donne bien avant l’inauguration officielle.
Article rédigé par Maître Thomas CARBONNIER, Avocat et Président UNPI 95 Sarcelles